Gadins 3
Ben oui, il ne faut pas perdre le rythme !
Alors, explications :
A peine remise de l'entorse à la cheville, nous sommes partis nous ressourcer auprès de l'eau bourguignonne devenue très chère à mon coeur (et je ne parle pas de l'eau végétale de ladite région...)
Une des coutumes des lieux est d'aller canoter sur les eaux paisibles de l'étang et d'essayer, suivant les années, d'attraper des brochets ou des canards. Entre parenthèses, j'ai fait d'énormes progrès depuis l'escapade fromfromo-karagarienne sur le lac Pavin.
Voulant prouver à mon très cher Cornus que mon ramage (au moins égal à mon plumage) n'était pas la seule chose que j'avais améliorée, j'ai voulu monter dans la barque toute seule comme une grande. Et je me suis plantée toute seule comme une grande.
Comme toujours, voici une description de la scène : imaginez un très joli étang muni de ce qu'on appelle une pelle (et qui est le machin qui sert à vider l'étang quand il en prend fantaisie aux heureux propriétaires), qui sert également à amarrer la barque. Lorsque vous montez dans celle-ci, la consigne est d'y poser un pied qui doit être immédiatement et sans délai suivi par l'autre. Seulement, étant un peu lente au niveau réaction, j'ai posé un pied sur la barque et j'ai laissé l'autre sur la rive... Seulement, je vous laisse vous rappeler que l'eau, ça bouge (comme dit môman en regardant la mer par le viseur d'un appareil photo...) et tout ce qui est dessus également. J'ai donc vu, à mon grand désarroi mes pieds s'éloigner l'un de l'autre. Ne maîtrisant pas l'art du grand-écart et n'écoutant rien du tout, j'ai essayé de les réunir en me jetant en avant. Manque de bol, le don instantané de l'équilibre ne m'a pas été donné. Je me suis donc écrasée sur le banc de bois du bord de la barque. Tout ceci n'a duré que querlques secondes, ce qui n'a laissé le temps à mon Cornus à môâ que de m'admirer à plat ventre et de me demander ce que j'avais "encore" fait. Je me suis alors redressée péniblement, remarquant juste que j'avais mal à l'épaule, et quelques difficultés à lever le bras qui y est attaché. Mais étant coutumière des gadins, je me suis dit que ça aller passer et tant qu'à être dans la barque, autant profiter pour essayer d'attraper un poisson, ce qui fut fait par l'expert Cornus dans l'heure, sous la forme d'un brochet de 66,5 centimètres.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Cet événerment a deu lieu le samedi 11 et le dimanche nous devions rejoindre les eaux, salées celles-là, de ma Bretagne natale. Ce qui a été fait. La route étant longue, j'ai pris le volant sur l'autoroute en gardant mon bras gauche en position basse sur le volant. Et nous sommes arrivés à bon port.
Seulement, j'avais toujours mal et mon bras refusait toujours la moindre ascension. J'ai donc décidé d'aller consulter le lundi matin. Le premier constat du médecin a été la présence d'un joli hématome (qui fait actuellement une quinzaine de centimètres et présente une palette de couleurs allant du noir au jaune en passant par le violet). Il m'a dit que les douleurs pouvaient en découler, mais que pour être sûr qu'il n'y avait rien derrière, il valait mieux aller passer une radio aux urgences de la bonne ville de K'. A ce sujet, je dois noter un nouveau record : être passée chez un médecin qui ne donne pas de rendez-vous et aux urgences que l'on sait particulièrement lentes et avoir fait les deux en 2 heures ! Par contre, moins marrant, la radio a révélé une fracture de l'extrémité supérieure de l'humérus.
Résultat : immobilisation complète du bras gauche dans une espèce de manchon retenu par des sangles dans tous les coins. Pas pratique du tout ! Surtout pour dormir... Mais il n'y en a que pour 3 semaines !!!
Dès notre retour à la maison, j'ai pu tester l'effet que fait mon état d'éclopée perpétuelle sur une personne extérieure à notre cercle familio-amical. En effet, le toiturier (je garde le terme même si je retrouve beaucoup plus vite le mot couvreur qu'avant) est venu faire les travaux pour la préparation desquels il était venu 2 fois à la maison. La première fois, j'avais glissé de l'échelle sous ses yeux, mais n'avais récolté que des bleus. La deuxième fois, j'avais des béquilles suite à l'entorse. Quand il est arrivé mardi, il m'a lancé "alors, rien de cassé cette fois ?". Suite à ma réponse positive, il m'a avoué n'avoir regardé que mes pieds en arrivant... Il m'a aussi conseillé de rester allongée pour ne pas risquer de chute.
Le plus dur pour moi, c'est de faire encore subir les conséquences de ma maladresse à mon adorable mari. Pour la énième fois, il doit encore se taper toutes les corvées ménagères à lui tout-seul... En plus, lui a repris le travail, et aujourd'hui n'était pas la journée la plus facile.
C'est pourquoi, j'ai envie de profiter de l'occasion pour redire haut et fort combien je l'aime et combien il a de qualités. Sa patience tout d'abord. Il en faut un sacrée dose pour supporter mes bêtises !
Sa tendresse ensuite. Il me console quand je fonds en larmes pour x raisons.
Pour préparer l'entretien d'aujourd'hui, il a dressé la liste de ses qualités et de ses défauts. Il m'a demandé de l'aider et bien sûr, je ne lui ai trouvé que des qualités ! En toutes circonstances, il fait preuve de droiture, d'honnêteté, de compréhension, de franchise, de courage, de lucidité. Ce sont aussi les qualités qu'il recherche chez les autres.
Il me dit souvent que je l'idéalise, mais je lui réponds que non, et que s'il a des défauts (comme tout le monde, sauf moi...) ce sont ceux de ses qualités ! Je sais, ça fait un peu bateau, mais je le pense vraiment.
Je voudrais encore dire que tous les jours je me redis combien je suis heureuse de l'avoir rencontré et combien il a changé ma vie. Son amour et ses encouragements me soutiennent dans tous les moments durs. Son amour et son humour me comblent en permanence.
Je l'aime !!!!
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