Quelles belles vacances !
A 17 heures ce jour, nous avons enfin terminé les travaux prévus pour les vacances. Et 15 jours n’ont pas été de trop !
Il faut dire que nous nous attendions à quelque chose de coton, mais peut-être pas au point de ce que nous avons découvert…
Joli-Papa et Belle-Maman étaient arrivés un peu avant les cloches (je ne répèterai pas ce qu’a dit un certain Monsieur C., je vous laisse imaginer…). Nous leur avons laissé le temps de s’installer (nous, nous avions passé la journée du samedi à faire du ménage, ça commençait bien).
Le dimanche de Pâques nous a permis de prendre des forces pour les aventures qui s’annonçaient. Pour ce, nous nous sommes contentés de nous nourrir d’un gigot de 6 heures (et demie), de flageolets (le premier qui ouvre la bouche…) et d’une forêt noire fromfromienne.
Le lundi de Pâques, nous avons décollé. Point d’avion comme ces pauvres naufragés de l’air, mais du décollage de papier peint sur : - plâtre
- plâtre peint (en bleu foncé)
- bois
- bois recouvert de plâtre
- amiante (là nous avons un doute sur le fait que c’en soit réellement)
- amiante et plâtre
- et… torchis. A cette occasion, j’ai appris que dans les maisons ouvrières du Nord (c’est ici) en briques (on a bon), construites dans les années 30 (encore bon), on a beaucoup utilisé le torchis pour l’isolation des murs (Bingo !)
Seulement, le torchis, c’est sûrement très isolant, très beau, très écologique mais c’est de la v ;gfj ;ebvklzvlb quand il faut décoller les 36 couches de papier que les précédents occupants ont eu la bonne idée de superposer sans chercher à savoir ce qu’il y avait en dessous ! Bon, j’exagère, il n’y avait que 2 couches de papier plus un peu de polystyrène sur un côté, mais qu’est-ce ça adhère cette cochonnerie ! Les derniers poseurs en date (les précédents propriétaires ?) ont eu le talent de coller tout de travers, en superposant les bordures et surtout, en faisant des cloques partout. Jamais je n’ai vu autant de bosses au centimètre-carré (sauf peut-être sur moi après la chute de l’échelle…). Plutôt que de compter les moutons, on pouvait compter les bulles d’air et en avoir assez pour meubler de très, très longues nuits d’insomnie. A leur décharge, pour le collage a-dreuz (de traviole, pas droit, de travers, quoi !), s’ils avaient pris comme repère de poser le papier perpendiculaire au plafond, ils étaient mal barrés ! Nous avons en effet la chance de posséder (très partiellement pour l’instant) une maison où les murs des chambres ne forment pas des angles droits et où les plafonds font des vagues…
Bref, la machine à vapeur acquise il n’y a pas très longtemps a largement eu le temps de montrer qu’elle pouvait aussi servir de décolleuse à papier peint, pour peu qu’on ait un peu de patience.
Pour cette première chambre, mon autre tâche essentielle a été de couper les lés de papier nouveau. Quelle responsabilité ! J’en étais toute tremblante d’appréhension. Bon, n’ayant jamais fait de tapisserie, à part ce qui ressemble à de la broderie, je comprends qu’on n’ait pas voulu me confier rouleau à colle, brosse ou autre marouflette…
J’ai donc passé beaucoup de temps à admirer mon Cornus à môâ, vaillamment juché sur son destrier à marches et brandissant son épée en forme de rouleau pour me protéger des papiers qui font « croûte-lève » et qui n’adhère pas bien dans les coins ! Mon héros !
Au bout de la première semaine, toutes les tâches étaient achevées dans notre chambre matrimoniale. Il était temps, après nous être accordé une journée de repos à Bruges, où ça caillait sec, le dimanche parce que « labour sul, labour nul », nous nous sommes attaqués à la chambre d’amis, dite chambre jaune, où le mystère était entier. Qu’allions nous découvrir sous le papier peint jaune collé aux murs et sur la frise jaune collée au plafond (en bandes serrées…) ?
Eh bien nous avons trouvé : - plâtre
- plâtre peint (en vert foncé)
- bois
- bois recouvert de plâtre
- amiante
- amiante et plâtre
- et… torchis. Arrrrrrrrrggggggggggggggggllllllllllllllll !
J’ai repris vaillamment le nettoyeur-décolleur vapeur en main et… rebelote !
Seule presque bonne surprise, la frise plafonnesque s’est révélée très facile à enlever, elle a révélé, elle, un plafond tout bien peint, mais avec des fissurettes et des bosses dans tous les coins. La vie est dure ! Surtout pour les colleurs de dalles de plafond et de toile de verre à peindre qui sera peinte par les mêmes, alors que m’était confiée la tâche de… découper les lés ! Mais de toile de verre ! Quelle promotion !!!
Allez… j’ai aussi eu le droit de badigeonner les dalles de plafond de colle !
Je suis vache avec ceux qui ont posé les différents matériaux sur les murs et les plafonds en disant qu’ils ne m’ont rien laissé faire ! Je dois avouer qu’ils ont fait un super boulot que je n’aurais jamais réussi à faire. Le résultat est superbe malgré les conditions dans lesquelles ils ont travaillé. Bravo donc à mon Séri à môâ et à Joli-Papa.
Mais, ce que j’avais oublié, c’est que c’est pas tout de coller, de peindre. Après, il faut nettoyer !
Ce à quoi nous avons passé ce dimanche. Super, les vacances ! Joli-Papa et Belle-Maman vont s’en retourner chez eux avec le chien (ah, celui-là, qu’est-ce qu’il est gentil, mais qu’est-ce qu’il perd ses poils !) pour se reposer de leurs vacances.
Les prochains travaux ? Changer les escaliers entorsogènes, restaurer la cuisine (autre mystère parce que partie rajoutée !), transformer la petite chambre en dressing (enfin, ça c’est moi qui le veut, alors, c’est pas fait !) et… Aïe, aïe, aïe !!!!!!!!!!!!!!!!! Pas tout de suite !
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