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TROIOU KAER FROMFROMGIRL
27 janvier 2010

Spécial Lancelot

Voilà ma réponse !!!

S0001

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Commentaires
C
Comme on voit sur la branche au mois de may la rose,<br /> En sa belle jeunesse, en sa premiere fleur,<br /> Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,<br /> Quand l'Aube de ses pleurs au poinct du jour l'arrose ;<br /> <br /> La grace dans sa feuille, et l'amour se repose,<br /> Embasmant les jardins et les arbres d'odeur ;<br /> Mais batue ou de pluye, ou d'excessive ardeur,<br /> Languissante elle meurt, fueille à fueille déclose.<br /> <br /> Ainsi en ta premiere et jeune nouveauté,<br /> Quand la Terre et le Ciel honoraient ta beauté,<br /> La Parque t'a tuee, et cendre tu reposes.<br /> <br /> Pour obseques reçoy mes larmes et mes pleurs,<br /> Ce vase pleine de laict, ce panier plein de fleurs,<br /> Afin que vif et mort ton corps ne soit que roses.
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K
Et elle tient également à vous faire partager, chère Fromfrom, qui ne le méritez pas du tout, ses lectures bibliques et néanmoins préférées. Pfuuuiii, Victor et l'autre là peuvent aller se rhabiller !<br /> <br /> <br /> Cantique des cantiques 1<br /> Qu’il me baise des baisers de sa bouche !<br /> Car ton amour vaut mieux que le vin, <br /> tes parfums ont une odeur suave ;<br /> ton nom est un parfum qui se répand ;<br /> c’est pourquoi les jeunes filles t’aiment.<br /> Entraîne-moi après toi !<br /> Nous courrons !<br /> Le roi m’introduit dans ses appartements...<br /> Nous nous égaierons, nous nous réjouirons à cause de toi ;<br /> nous célébrerons ton amour plus que le vin.<br /> C’est avec raison que l’on t’aime.<br /> Je suis noire, mais je suis belle, filles de Jérusalem,<br /> comme les tentes de Kédar, comme les pavillons de Salomon. <br /> Ne prenez pas garde à mon teint noir :<br /> C’est le soleil qui m’a brûlée.<br /> Les fils de ma mère se sont irrités contre moi,<br /> ils m’ont faite gardienne des vignes.<br /> Ma vigne, à moi, je ne l’ai pas gardée.<br /> Dis-moi, ô toi que mon cœur aime,<br /> où tu fais paître tes brebis,<br /> où tu les fais reposer à midi ;<br /> car pourquoi serais-je comme une égarée<br /> près des troupeaux de tes compagnons ?<br /> Si tu ne le sais pas, ô la plus belle des femmes,<br /> sors sur les traces des brebis,<br /> et fais paître tes chevreaux<br /> près des demeures des bergers.<br /> À ma jument qu’on attelle aux chars de Pharaon<br /> je te compare, ô mon amie. <br /> Tes joues sont belles au milieu des colliers,<br /> ton cou est beau au milieu des rangées de perles. <br /> Nous te ferons des colliers d’or,<br /> avec des points d’argent.<br /> - Tandis que le roi est dans son entourage,<br /> mon nard exhale son parfum. <br /> Mon bien-aimé est pour moi un bouquet de myrrhe,<br /> qui repose entre mes seins. <br /> Mon bien-aimé est pour moi une grappe de troëne<br /> des vignes d’En-Guédi.<br /> - Que tu es belle, mon amie, que tu es belle !<br /> Tes yeux sont des colombes.<br /> - Que tu es beau, mon bien-aimé, que tu es aimable !<br /> Notre lit, c’est la verdure.<br /> - Les solives de nos maisons sont des cèdres,<br /> nos lambris sont des cyprès. <br /> Cantique des cantiques 2<br /> - Je suis un narcisse de Saron,<br /> un lis des vallées. <br /> - Comme un lis au milieu des épines,<br /> telle est mon amie parmi les jeunes filles.<br /> - Comme un pommier au milieu des arbres de la forêt,<br /> tel est mon bien-aimé parmi les jeunes hommes.<br /> J’ai désiré m’asseoir à son ombre,<br /> et son fruit est doux à mon palais. <br /> Il m’a fait entrer dans la maison du vin ;<br /> et la bannière qu’il déploie sur moi, c’est l’amour. <br /> Soutenez-moi avec des gâteaux de raisins,<br /> fortifiez-moi avec des pommes ;<br /> car je suis malade d’amour.<br /> Que sa main gauche soit sous ma tête,<br /> et que sa droite m’embrasse !<br /> - Je vous en conjure, filles de Jérusalem,<br /> par les gazelles et les biches des champs,<br /> ne réveillez pas, ne réveillez pas l’amour,<br /> avant qu’elle le veuille.<br /> C’est la voix de mon bien-aimé !<br /> Le voici, il vient,<br /> sautant sur les montagnes,<br /> bondissant sur les collines. <br /> Mon bien-aimé est semblable à la gazelle<br /> ou au faon des biches.<br /> <br /> Le voici, il est derrière notre mur,<br /> il regarde par la fenêtre,<br /> il regarde par le treillis.<br /> Mon bien-aimé parle et me dit :<br /> Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! <br /> Car voici, l’hiver est passé ;<br /> la pluie a cessé, elle s’en est allée. <br /> Les fleurs paraissent sur la terre,<br /> le temps de chanter est arrivé,<br /> et la voix de la tourterelle se fait entendre dans nos campagnes. <br /> Le figuier embaume ses fruits,<br /> et les vignes en fleur exhalent leur parfum.<br /> Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens !<br /> Ma colombe, qui te tiens dans les fentes du rocher,<br /> qui te caches dans les parois escarpées,<br /> fais-moi voir ta figure,<br /> fais-moi entendre ta voix ;<br /> car ta voix est douce, et ta figure est agréable.<br /> Prenez-nous les renards,<br /> les petits renards qui ravagent les vignes ;<br /> car nos vignes sont en fleur.<br /> Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui ;<br /> il fait paître son troupeau parmi les lis.<br /> Avant que le jour se rafraîchisse,<br /> et que les ombres fuient,<br /> reviens !... sois semblable, mon bien-aimé,<br /> à la gazelle ou au faon des biches,<br /> sur les montagnes qui nous séparent. <br /> Cantique des cantiques 3<br /> Sur ma couche, pendant les nuits,<br /> j’ai cherché celui que mon cœur aime ;<br /> je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé... <br /> Je me lèverai, et je ferai le tour de la ville,<br /> dans les rues et sur les places ;<br /> je chercherai celui que mon cœur aime...<br /> Je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé.<br /> Les gardes qui font la ronde dans la ville m’ont rencontrée :<br /> Avez-vous vu celui que mon cœur aime ?<br /> À peine les avais-je passés,<br /> que j’ai trouvé celui que mon cœur aime ;<br /> je l’ai saisi, et je ne l’ai point lâché<br /> jusqu’à ce que je l’aie amené dans la maison de ma mère,<br /> dans la chambre de celle qui m’a conçue.<br /> Je vous en conjure, filles de Jérusalem,<br /> par les gazelles et les biches des champs,<br /> ne réveillez pas, ne réveillez pas l’amour,<br /> avant qu’elle le veuille.<br /> Qui est celle qui monte du désert,<br /> comme des colonnes de fumée,<br /> au milieu des vapeurs de myrrhe et d’encens<br /> et de tous les aromates des marchands ?<br /> Voici la litière de Salomon,<br /> et autour d’elle soixante vaillants hommes,<br /> des plus vaillants d’Israël. <br /> Tous sont armés de l’épée,<br /> sont exercés au combat ;<br /> chacun porte l’épée sur sa hanche,<br /> en vue des alarmes nocturnes.<br /> Le roi Salomon s’est fait une litière<br /> de bois du Liban. <br /> Il en a fait les colonnes d’argent,<br /> le dossier d’or,<br /> le siège de pourpre ;<br /> au milieu est une broderie, œuvre d’amour<br /> des filles de Jérusalem.<br /> Sortez, filles de Sion, regardez<br /> le roi Salomon,<br /> avec la couronne dont sa mère l’a couronné<br /> le jour de ses fiançailles,<br /> le jour de la joie de son cœur. <br /> Cantique des cantiques 4<br /> Que tu es belle, mon amie, que tu es belle !<br /> Tes yeux sont des colombes,<br /> derrière ton voile.<br /> Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres,<br /> suspendues aux flancs de la montagne de Galaad. <br /> Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues,<br /> qui remontent de l’abreuvoir ;<br /> toutes portent des jumeaux,<br /> aucune d’elles n’est stérile. <br /> Tes lèvres sont comme un fil cramoisi,<br /> et ta bouche est charmante ;<br /> ta joue est comme une moitié de grenade,<br /> derrière ton voile. <br /> Ton cou est comme la tour de David,<br /> bâtie pour être un arsenal ;<br /> mille boucliers y sont suspendus,<br /> tous les boucliers des héros. <br /> Tes deux seins sont comme deux faons,<br /> comme les jumeaux d’une gazelle,<br /> qui paissent au milieu des lis.<br /> Avant que le jour se rafraîchisse,<br /> et que les ombres fuient,<br /> j’irai à la montagne de la myrrhe<br /> et à la colline de l’encens.<br /> Tu es toute belle, mon amie,<br /> et il n’y a point en toi de défaut.<br /> Viens avec moi du Liban, ma fiancée,<br /> viens avec moi du Liban !<br /> Regarde du sommet de l’Amana,<br /> du sommet du Senir et de l’Hermon,<br /> des tanières des lions,<br /> des montagnes des léopards.<br /> Tu me ravis le cœur, ma sœur, ma fiancée,<br /> tu me ravis le cœur par l’un de tes regards,<br /> par l’un des colliers de ton cou. <br /> Que de charmes dans ton amour, ma sœur, ma fiancée !<br /> Comme ton amour vaut mieux que le vin,<br /> et combien tes parfums sont plus suaves que tous les aromates ! <br /> Tes lèvres distillent le miel, ma fiancée ;<br /> il y a sous ta langue du miel et du lait,<br /> et l’odeur de tes vêtements est comme l’odeur du Liban.<br /> Tu es un jardin fermé, ma sœur, ma fiancée,<br /> une source fermée, une fontaine scellée. <br /> Tes jets forment un jardin, où sont des grenadiers,<br /> avec les fruits les plus excellents,<br /> les troënes avec le nard ; <br /> Le nard et le safran, le roseau aromatique et le cinnamome,<br /> avec tous les arbres qui donnent l’encens ;<br /> la myrrhe et l’aloès,<br /> avec tous les principaux aromates ; <br /> Une fontaine des jardins,<br /> une source d’eaux vives,<br /> des ruisseaux du Liban.<br /> Lève-toi, aquilon ! viens, autan !<br /> Soufflez sur mon jardin, et que les parfums s’en exhalent !<br /> Que mon bien-aimé entre dans son jardin,<br /> et qu’il mange de ses fruits excellents ! <br /> Cantique des cantiques 5<br /> J’entre dans mon jardin, ma sœur, ma fiancée ;<br /> je cueille ma myrrhe avec mes aromates,<br /> je mange mon rayon de miel avec mon miel,<br /> je bois mon vin avec mon lait...<br /> <br /> Mangez, amis, buvez, enivrez-vous d’amour !<br /> J’étais endormie, mais mon cœur veillait...<br /> C’est la voix de mon bien-aimé, qui frappe :<br /> Ouvre-moi, ma sœur, mon amie,<br /> ma colombe, ma parfaite !<br /> Car ma tête est couverte de rosée,<br /> mes boucles sont pleines des gouttes de la nuit.<br /> - J’ai ôté ma tunique ; comment la remettrais-je ?<br /> J’ai lavé mes pieds ; comment les salirais-je ? <br /> Mon bien-aimé a passé la main par la fenêtre,<br /> et mes entrailles se sont émues pour lui. <br /> Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé ;<br /> et de mes mains a dégoutté la myrrhe,<br /> de mes doigts, la myrrhe répandue<br /> sur la poignée du verrou.<br /> J’ai ouvert à mon bien-aimé ;<br /> mais mon bien-aimé s’en était allé, il avait disparu.<br /> J’étais hors de moi, quand il me parlait.<br /> Je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé ;<br /> je l’ai appelé, et il ne m’a point répondu. <br /> Les gardes qui font la ronde dans la ville m’ont rencontrée ;<br /> ils m’ont frappée, ils m’ont blessée ;<br /> ils m’ont enlevé mon voile, les gardes des murs.<br /> Je vous en conjure, filles de Jérusalem,<br /> si vous trouvez mon bien-aimé,<br /> que lui direz-vous ?...<br /> Que je suis malade d’amour.<br /> Qu’a ton bien-aimé de plus qu’un autre,<br /> ô la plus belle des femmes ?<br /> Qu’a ton bien-aimé de plus qu’un autre,<br /> pour que tu nous conjures ainsi ?<br /> Mon bien-aimé est blanc et vermeil ;<br /> il se distingue entre dix mille. <br /> Sa tête est de l’or pur ;<br /> ses boucles sont flottantes,<br /> noires comme le corbeau. <br /> Ses yeux sont comme des colombes au bord des ruisseaux,<br /> se baignant dans le lait,<br /> reposant au sein de l’abondance. <br /> Ses joues sont comme un parterre d’aromates,<br /> une couche de plantes odorantes ;<br /> ses lèvres sont des lis,<br /> d’où découle la myrrhe. <br /> Ses mains sont des anneaux d’or,<br /> garnis de chrysolithes ;<br /> son corps est de l’ivoire poli,<br /> couvert de saphirs ; <br /> Ses jambes sont des colonnes de marbre blanc,<br /> posées sur des bases d’or pur.<br /> Son aspect est comme le Liban,<br /> distingué comme les cèdres. <br /> Son palais n’est que douceur,<br /> et toute sa personne est pleine de charme.<br /> Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami,<br /> filles de Jérusalem ! <br /> Cantique des cantiques 6<br /> Où est allé ton bien-aimé,<br /> ô la plus belle des femmes ?<br /> De quel côté ton bien-aimé s’est-il dirigé ?<br /> Nous le chercherons avec toi.<br /> Mon bien-aimé est descendu à son jardin,<br /> au parterre d’aromates,<br /> pour faire paître son troupeau dans les jardins,<br /> et pour cueillir des lis. <br /> Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi ;<br /> il fait paître son troupeau parmi les lis.<br /> Tu es belle, mon amie, comme Thirtsa,<br /> agréable comme Jérusalem,<br /> mais terrible comme des troupes sous leurs bannières. <br /> Détourne de moi tes yeux, car ils me troublent.<br /> Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres,<br /> suspendues aux flancs de Galaad. <br /> Tes dents sont comme un troupeau de brebis,<br /> qui remontent de l’abreuvoir ;<br /> toutes portent des jumeaux,<br /> aucune d’elles n’est stérile. <br /> Ta joue est comme une moitié de grenade,<br /> derrière ton voile...<br /> Il y a soixante reines, quatre-vingts concubines,<br /> et des jeunes filles sans nombre. <br /> Une seule est ma colombe, ma parfaite ;<br /> elle est l’unique de sa mère,<br /> la préférée de celle qui lui donna le jour.<br /> Les jeunes filles la voient, et la disent heureuse ;<br /> les reines et les concubines aussi, et elles la louent. <br /> Qui est celle qui apparaît comme l’aurore,<br /> belle comme la lune, pure comme le soleil,<br /> mais terrible comme des troupes sous leurs bannières ?<br /> Je suis descendue au jardin des noyers,<br /> pour voir la verdure de la vallée,<br /> pour voir si la vigne pousse,<br /> si les grenadiers fleurissent. <br /> Je ne sais, mais mon désir m’a rendue semblable<br /> aux chars de mon noble peuple. <br /> Cantique des cantiques 7<br /> Reviens, reviens, Sulamithe !<br /> Reviens, reviens, afin que nous te regardions.<br /> Qu’avez-vous à regarder la Sulamithe<br /> comme une danse de deux chœurs ?<br /> Que tes pieds sont beaux dans ta chaussure, fille de prince !<br /> Les contours de ta hanche sont comme des colliers,<br /> œuvre des mains d’un artiste. <br /> Ton sein est une coupe arrondie,<br /> Où le vin parfumé ne manque pas ;<br /> ton corps est un tas de froment,<br /> entouré de lis. <br /> Tes deux seins sont comme deux faons,<br /> comme les jumeaux d’une gazelle. <br /> Ton cou est comme une tour d’ivoire ;<br /> tes yeux sont comme les étangs de Hesbon,<br /> près de la porte de Bath-Rabbim ;<br /> ton nez est comme la tour du Liban,<br /> qui regarde du côté de Damas. <br /> Ta tête est élevée comme le Carmel,<br /> et les cheveux de ta tête sont comme la pourpre ;<br /> un roi est enchaîné par des boucles !...<br /> Que tu es belle, que tu es agréable,<br /> ô mon amour, au milieu des délices ! <br /> Ta taille ressemble au palmier,<br /> et tes seins à des grappes. <br /> Je me dis : Je monterai sur le palmier,<br /> j’en saisirai les rameaux !<br /> Que tes seins soient comme les grappes de la vigne,<br /> le parfum de ton souffle comme celui des pommes, <br /> et ta bouche comme un vin excellent,...<br /> <br /> Qui coule aisément pour mon bien-aimé,<br /> et glisse sur les lèvres de ceux qui s’endorment ! <br /> Je suis à mon bien-aimé,<br /> et ses désirs se portent vers moi.<br /> Viens, mon bien-aimé, sortons dans les champs,<br /> demeurons dans les villages ! <br /> Dès le matin nous irons aux vignes,<br /> nous verrons si la vigne pousse, si la fleur s’ouvre,<br /> si les grenadiers fleurissent.<br /> Là je te donnerai mon amour. <br /> Les mandragores répandent leur parfum,<br /> et nous avons à nos portes tous les meilleurs fruits,<br /> nouveaux et anciens :<br /> Mon bien-aimé, je les ai gardés pour toi. <br /> Cantique des cantiques 8<br /> Oh ! que n’es-tu mon frère,<br /> allaité des mamelles de ma mère !<br /> Je te rencontrerais dehors, je t’embrasserais,<br /> et l’on ne me mépriserait pas. <br /> Je veux te conduire, t’amener à la maison de ma mère ;<br /> tu me donneras tes instructions,<br /> et je te ferai boire du vin parfumé,<br /> du moût de mes grenades.<br /> Que sa main gauche soit sous ma tête,<br /> et que sa droite m’embrasse !<br /> Je vous en conjure, filles de Jérusalem,<br /> ne réveillez pas, ne réveillez pas l’amour,<br /> avant qu’elle le veuille.<br /> Qui est celle qui monte du désert,<br /> appuyée sur son bien-aimé ?<br /> <br /> Je t’ai réveillée sous le pommier ;<br /> là ta mère t’a enfantée,<br /> c’est là qu’elle t’a enfantée, qu’elle t’a donné le jour.<br /> Mets-moi comme un sceau sur ton cœur,<br /> comme un sceau sur ton bras ;<br /> car l’amour est fort comme la mort,<br /> la jalousie est inflexible comme le séjour des morts ;<br /> ses ardeurs sont des ardeurs de feu,<br /> une flamme de l’Éternel. <br /> Les grandes eaux ne peuvent éteindre l’amour,<br /> et les fleuves ne le submergeraient pas ;<br /> quand un homme offrirait tous les biens de sa maison contre l’amour,<br /> il ne s’attirerait que le mépris.<br /> Nous avons une petite sœur, qui n’a point encore de mamelles ; que ferons-nous de notre sœur, le jour où on la recherchera ? <br /> - Si elle est un mur, nous bâtirons sur elle des créneaux d’argent ; si elle est une porte, nous la fermerons avec une planche de cèdre. <br /> - Je suis un mur, et mes seins sont comme des tours ; j’ai été à ses yeux comme celle qui trouve la paix.<br /> Salomon avait une vigne à Baal-Hamon ; il remit la vigne à des gardiens ; chacun apportait pour son fruit mille sicles d’argent. <br /> Ma vigne, qui est à moi, je la garde. À toi, Salomon, les mille sicles, et deux cents à ceux qui gardent le fruit !<br /> Habitante des jardins ! Des amis prêtent l’oreille à ta voix. Daigne me la faire entendre ! <br /> Fuis, mon bien-aimé !<br /> Sois semblable à la gazelle<br /> ou au faon des biches,<br /> sur les montagnes des aromates !
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C
Sinon, si tu persistes, on peut faire pire, bien pire. Et KarregWenn est aussi là pour ça.
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C
I<br /> <br /> J'aime le son du Cor, le soir, au fond des bois,<br /> Soit qu'il chante les pleurs de la biche aux abois,<br /> Ou l'adieu du chasseur que l'écho faible accueille,<br /> Et que le vent du nord porte de feuille en feuille.<br /> <br /> Que de fois, seul, dans l'ombre à minuit demeuré,<br /> J'ai souri de l'entendre, et plus souvent pleuré !<br /> Car je croyais ouïr de ces bruits prophétiques<br /> Qui précédaient la mort des Paladins antiques.<br /> <br /> O montagnes d'azur ! ô pays adoré !<br /> Rocs de la Frazona, cirque du Marboré,<br /> Cascades qui tombez des neiges entraînées,<br /> Sources, gaves, ruisseaux, torrents des Pyrénées ;<br /> <br /> Monts gelés et fleuris, trône des deux saisons,<br /> Dont le front est de glace et le pied de gazons !<br /> C'est là qu'il faut s'asseoir, c'est là qu'il faut entendre<br /> Les airs lointains d'un Cor mélancolique et tendre.<br /> <br /> Souvent un voyageur, lorsque l'air est sans bruit,<br /> De cette voix d'airain fait retentir la nuit ;<br /> A ses chants cadencés autour de lui se mêle<br /> L'harmonieux grelot du jeune agneau qui bêle.<br /> <br /> Une biche attentive, au lieu de se cacher,<br /> Se suspend immobile au sommet du rocher,<br /> Et la cascade unit, dans une chute immense,<br /> Son éternelle plainte au chant de la romance.<br /> <br /> Ames des Chevaliers, revenez-vous encor?<br /> Est-ce vous qui parlez avec la voix du Cor ?<br /> Roncevaux ! Roncevaux ! Dans ta sombre vallée<br /> L'ombre du grand Roland n'est donc pas consolée !<br /> <br /> II<br /> <br /> Tous les preux étaient morts, mais aucun n'avait fui.<br /> Il reste seul debout, Olivier prés de lui,<br /> L'Afrique sur les monts l'entoure et tremble encore.<br /> "Roland, tu vas mourir, rends-toi, criait le More ;<br /> <br /> "Tous tes Pairs sont couchés dans les eaux des torrents."<br /> Il rugit comme un tigre, et dit : "Si je me rends,<br /> "Africain, ce sera lorsque les Pyrénées<br /> "Sur l'onde avec leurs corps rouleront entraînées."<br /> <br /> "Rends-toi donc, répond-il, ou meurs, car les voilà."<br /> Et du plus haut des monts un grand rocher roula.<br /> Il bondit, il roula jusqu'au fond de l'abîme,<br /> Et de ses pins, dans l'onde, il vint briser la cime.<br /> <br /> "Merci, cria Roland, tu m'as fait un chemin."<br /> Et jusqu'au pied des monts le roulant d'une main,<br /> Sur le roc affermi comme un géant s'élance,<br /> Et, prête à fuir, l'armée à ce seul pas balance.<br /> <br /> III<br /> <br /> Tranquilles cependant, Charlemagne et ses preux<br /> Descendaient la montagne et se parlaient entre eux.<br /> A l'horizon déjà, par leurs eaux signalées,<br /> De Luz et d'Argelès se montraient les vallées.<br /> <br /> L'armée applaudissait. Le luth du troubadour<br /> S'accordait pour chanter les saules de l'Adour ;<br /> Le vin français coulait dans la coupe étrangère ;<br /> Le soldat, en riant, parlait à la bergère.<br /> <br /> Roland gardait les monts ; tous passaient sans effroi.<br /> Assis nonchalamment sur un noir palefroi<br /> Qui marchait revêtu de housses violettes,<br /> Turpin disait, tenant les saintes amulettes :<br /> <br /> "Sire, on voit dans le ciel des nuages de feu ;<br /> "Suspendez votre marche; il ne faut tenter Dieu.<br /> "Par monsieur saint Denis, certes ce sont des âmes<br /> "Qui passent dans les airs sur ces vapeurs de flammes.<br /> <br /> "Deux éclairs ont relui, puis deux autres encor."<br /> Ici l'on entendit le son lointain du Cor.<br /> L'Empereur étonné, se jetant en arrière,<br /> Suspend du destrier la marche aventurière.<br /> <br /> "Entendez-vous ! dit-il. - Oui, ce sont des pasteurs<br /> "Rappelant les troupeaux épars sur les hauteurs,<br /> "Répondit l'archevêque, ou la voix étouffée<br /> "Du nain vert Obéron qui parle avec sa Fée."<br /> <br /> Et l'Empereur poursuit ; mais son front soucieux<br /> Est plus sombre et plus noir que l'orage des cieux.<br /> Il craint la trahison, et, tandis qu'il y songe,<br /> Le Cor éclate et meurt, renaît et se prolonge.<br /> "Malheur ! c'est mon neveu ! malheur! car si Roland<br /> "Appelle à son secours, ce doit être en mourant.<br /> "Arrière, chevaliers, repassons la montagne !<br /> "Tremble encor sous nos pieds, sol trompeur de l'Espagne !<br /> <br /> IV<br /> <br /> Sur le plus haut des monts s'arrêtent les chevaux ;<br /> L'écume les blanchit ; sous leurs pieds, Roncevaux<br /> Des feux mourants du jour à peine se colore.<br /> A l'horizon lointain fuit l'étendard du More.<br /> <br /> "Turpin, n'as-tu rien vu dans le fond du torrent ?<br /> "J'y vois deux chevaliers : l'un mort, l'autre expirant<br /> "Tous deux sont écrasés sous une roche noire ;<br /> "Le plus fort, dans sa main, élève un Cor d'ivoire,<br /> "Son âme en s'exhalant nous appela deux fois."<br /> <br /> Dieu ! que le son du Cor est triste au fond des bois !
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C
Et puisqu'on en parlait il y a peu, voici Le cor.
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TROIOU KAER FROMFROMGIRL
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