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Ca fait trois jours que je suis mal… très mal.
Dans ma tête n’arrête pas de tourner l’idée que je suis lâche. Lâche de ne pas pouvoir dire mon opinion à celui que j’appelais il y a encore peu mon "petit" frère. Lâche de ne pas pouvoir dire le mal qu’il fait. Lâche de ne jamais avoir dit à mon père, auquel ressemble si fort ce frère en caractère, ce que je pensais de lui.
Mais je ne fais que pleurer en me disant que je ne peux rien faire. Est-ce que je me trompe en pensant que si j’osais dire à mon frère ce que je pense de lui, ce ne soit ma mère qui en pâtisse ? Est-ce que je me trompe en imaginant les répliques cinglantes qu’il pourrait émettre ?
C’est dur de penser qu’une fois de plus, c’est à cause de moi que ma mère pourrait revivre une partie de ce qu’elle a vécu avec son mari.
Et surtout, pourquoi est-ce que je ne trouve pas le courage de mettre mon frère en face des réalités : comme mon père, il est en train de vouloir éloigner de ma mère tous ceux qui ne trouvent pas grâce à ses yeux. Ses nièces sont persona non grata sous prétexte qu’il déteste leur père, ma présence n’est pas désirée, et ça je ne sais pas pourquoi…
Qui pourra me dire un jour ce que je lui ai fait pour qu’il me traite ainsi…
Mais mes excuses me semblent tout aussi valables… comment argumenter quand la simple idée de faire mal me fait pleurer pendant des heures…
Je hais les conflits.
Je ne supporte pas les disputes. Elles me font mal.
Hypocrite ? Lâche ? Je le suis à coup sûr par le fait de ne pas savoir dire les choses en face.
Et pourrais-je me pardonner de décevoir celui que j’aime par mon attitude ?
Perdrais-je un jour cette saleté d’attitude qui me fait avoir envie de plaire à tout le monde ?
Désolée de ces mots décousus, ils sont écrits sous le coup de l’émotion.