Cyprus 597
Ah non ! 5 seulement.
Après ça, je vais arrêter de vous tanner avec ce voyage !
Mais, au tableau, il manque encore quelques constructions, quelques paysages et quelques anecdotes.
Il ne faut pas oublier que l’île a été confisquée par Richard Cœur-de-Lion qui n’avait pas apprécié que l’empereur de Chypre autoproclamé ait « manqué de courtoisie » à l’égard des survivants de sa flotte pris dans une tempête.
Du coup, ni une, ni deux, il confisque, il vend aux Templiers qui sont tellement contents qu’ils la revendent aussi sec – et sans faire de bénéfice, il faut le noter !!!!! – à Guy de Lusignan qui avait été éjecté de Jérusalem, sûrement parce qu’il n’avait pas été courtois lui non plus… De cette époque datent des châteaux en plus ou moins bon état, une fois de plus !
Château de Saranta Kolones
Château de Kolossi
Fort de Pafos
Manoir des Lusignan
Je vous ai déjà dit que les églises de Nicosie ne sont pas celles que je préfère. Je dois dire que la ville même m’a déçue, à part les remparts vénitiens (ils ont succédé aux Lusignan…) du XVIe siècle et quelques rues anciennes. J’aurais pu photographier les traces des combats qui ont eu lieu à partir de 1974 lors de l’invasion de la partie nord de l’île par les militaires turcs. La ville est encore partagée en 2 par la « ligne verte ». Ça m’a glacé le dos. Nous avons d’ailleurs fleureté avec la frontière en d’autres circonstances.
Dans la série « le temps est détracté ma pôv dame », le site le plus ancien que nous avons visité date de l’époque chalcolithique (3500-2500 av. J.C.). Les archéologues ont mis des fondations à jour, et ont tenté de reconstituer les bâtiments juste à côté.
Datant sans doute de la même époque, nous aurions pu aller voir un tumulus indiqué comme monument intéressant, mais Môman n’a pas voulu en disant qu’aussi bien, ce serait recouvert de terre…
Je vous ai dit un peu plus haut que nous avions tutoyé la frontière avec la partie turque de l’île. On nous avait conseillé de ne pas y aller, sous peine de ne pas être autorisées à rejoindre la zone grecque. Ils s’aiment beaucoup là-bas…
Nous ne sommes pas sûres de ne pas avoir franchi légèrement la frontière dans la recherche d’une route que nous ne trouvâmes jamais.
Parce qu’il faut que je vous dise ! Nous nous sommes perdues une demie-journée entière. Nous voulions aller dans les Troodos, massif montagneux réputé pour son point culminant, le mont Olympe, et ses monastères (je crois que je vous en ai déjà touché deux mots). Or, parties de très bon matin pour une fois, nous avons tourné plusieurs heures sur des routes dont je ne vous explique pas l’état… Oh puis si ! Je vous raconte : imaginez des routes très partiellement bitumées, en lacets, à peine assez larges par endroit pour une seule voiture, et surtout, sans garde-fous ! Imaginez aussi des éboulements réguliers qui obligent les conducteurs à se rapprocher dangereusement du bord de la route… Nous avons été étonnées de voir également des arbres plantés à moitié sur la route. Il nous est venue l’idée que c’était des « pétrole-arbres qui ralentissent la chute des pierres… » (no comment !!!)
C’est à la suite de ce périple que nous avons compris pourquoi plus de la moitié du parc automobile cypriote est constitué de 4X4. Une autre partie est formée de voitures de location, dont nous avons découvert après 2-3 jours qu’elles ont une particularité : leurs plaques minéralogiques sont rouges. Ça peut permettre aux autochtones de ne pas trop s’énerver en imaginant qu’elles sont conduites par des touristes ! J’ai été un peu soulagée.
Toujours au sujet de la voiture, nous allumions régulièrement l’autoradio pour profiter des chanteurs de charme locaux. Hum hum… Nous avons aussi profité des publicités dont deux nous ont marquées particulièrement : la première avait pour musique la danse des canards, l’autre nous a appris que « patata track » semble être une variété très célèbre de la marque américaine bien connue (il y a un prétendant aux élections présidentielles américaines qui porte ce nom).
Vlà quelques paysages en vrac.
Enfin, je suis sûre que le ciel était avec nous, parce que le dernier jour de visites, nous avons eu un avant-goût de ce que nous pourrions voir en rentrant.
Le jour du départ, il neigeait…